Histoire

La maison médicale La Brèche est née en 1989 du désir d’un couple de médecin-infirmière et d’une amie médecin de travailler ensemble, en équipe, au service d’une population variée, multiculturelle, parfois socialement défavorisée. Ce projet trouvait aussi sa source dans leur foi chrétienne commune. Cette dimension reste d’ailleurs présente pour une partie de l’équipe jusqu’à aujourd’hui. Les débuts furent joyeux mais aussi parfois ardus. Les gardes la nuit et le WE, les consultations et visites à domicile la journée, entrecoupés par les travaux nécessaires dans le bâtiment…

le trio de départ était tour à tour, médecin ou infirmière, préleveur de prises de sang, médecin de garde de commune ou en hôpital, mais aussi maçon, plombier ou électricien. En quelques années, le travail de a petite équipe a pris son essor. Le rez de chaussée était principalement destiné à la maison médicale, tandis que la famille du docteur Van Laethem et son épouse, Martine Tacq vivait à l’étage. Le docteur Renard, habitait dans un appartement non loin de là. En 1991, l’association s’est constituée en ASBL, appelée Maison médicale La Brèche et est devenue à la même période, membre de la Fédération des Maison Médicales.

L’équipe s’est agrandie pour la première fois en 1992, avec l’engagement d’une deuxième infirmière. L’année suivante, un technicienne de surface, Christine, vient nous aider à garder les locaux accueillants et propres. Elle sera la première personne salariée de l’équipe.

Le premier ordinateur est installé en 1994 pour facturer les sois infirmiers aux mutuelles.

Trop à l’étroit, la famille Van Laethem décide de quitter le bâtiment en 1995, ce qui permettra, l’année suivante, de créer un deuxième cabinet médical et d’accueillir un troisième médecin, le docteur Nathalie Pierrard.

Après deux années de réflexion, l’année 1997 est celle du passage au forfait, ce qui suscite quelques remous parmi les autres médecins de Châtelineau.

Les deux années qui suivent vont voir la maison médicale se développer, avec l’engagement d’une secrétaire, Patricia, d’une psychologue, Vanessa, d’une troisième infirmière et d’un quatrième médecin le docteur Adriaensen

Les locaux sont alors trop exigus et il faut adapter le bâtiment. Cette fois, les travaux, fort important sont confié à un entrepreneur. Mais pour limiter les coût, une bonne partie de la démolition est réalisée pendant les WE par les soignants eux-mêmes, aidés par les conjoints et même les enfants.

Pendant ces quatre mois de travaux, la maison médicale s’installe dans un petit appartement de deux chambres à 300 mètres de la place Wilson. Les patients plus anciens se souviennent certainement de la salle d’attente animée qui se prolongeait souvent jusque dans le couloir et l’escalier .

Enfin nous pouvons réintégrer nos locaux, plus vastes et aérés, mais dont il nous faut encore achever les finitions.

Nous voici déjà en l’an 2000. La maison médicale «  tourne », mais il y a encore de nombreux défis à relever. La charge de travail pour les infirmières nous pousse à accueillir une quatrième infirmière, Anne. La dimension sociale des patients est encore trop peu prise en compte. Grâce au début, au plan Rosetta, nous avons la possibilité d ‘engager une première assistante sociale, Bénédicte. Ce qui permettra de développer aussi l’accueil des patients.

Pour améliorer le travail de prévention et de promotion de la santé, une cellule composée de quelques soignants est constituée. La kinésithérapie fait aussi son entrée dans la maison médicale avec l’arrivée progressive de Marie Léonard. Après plusieurs années de gestation, le projet Bébé Papote est enfin lancé. Il aura fallu acheter une maison et trouver plusieurs subsides, mais il peut enfin accueillir les jeunes enfants et leurs parents dans un espace convivial.

Nous sommes à ce moment une douzaine dans l ‘équipe. Progressivement et au fil des besoins, d’autres soignants viendront encore nous rejoindre : une assistante médecin, ainsi que Céline, la seconde assistante sociale et accueillante. L’équipe infirmière sera pas mal bousculée, avec le départ de Damien et Martine Tacq, l’une des fondatrice, remplacés par Mélanie et Lorie. Plus tard, en 2007, le docteur Virginie Pierard, d’abord elle aussi assistante, sera engagée pour compléter le secteur médecins, tandis que Amar Mansouri sera le second kiné de l’équipe collaborant.

En 2009, nous célébrons les 20 ans de la maison médicale, avec une grande fête de deux jours dans les locaux. Beaucoup de patients, d’amis ou de membre de nos familles viendrons partager notre joie.

Quel chemin parcouru depuis l’ouverture de la première consultation où la première patiente, habitante du quartier, est venue montrer son orteil à peine enflammé, moins pour le faire soigner que pour voir la tête de ces nouveaux « petits docteurs ».

Peu à peu,  les activités se sont aussi diversifiées avec le démarrage d’une consultation de diététique, la création d’autres cellules de travail ( petit journal, santé communautaire, etc) pour améliorer la prise en charge autre que curative, avec le lancement des premiers ateliers-patients autour de la santé, le tabac ou l’équilibre, avec le développement du réseau informatique dans les différents locaux. Tant et si bien qu’en 2010, de nouveaux travaux vont devoir débuter pour utiliser ce qui reste du jardin et créer un local de kiné, un cabinet médical et le bureau infirmier., sans oublier une terrasse où nous pouvons prendre quelques minutes de soleil avec une tasse de café.

Si le projet reste le même, l’équipe, elle, se modifie parfois . Certains s’en vont vers d’autres horizons, d’autres arrivent avec leur enthousiasme. Ensemble nous continuons à chercher, au delà des soins, comment améliorer le bien-être et la santé de notre population, quels que soient les compétences, les moyens financiers, la situation sociale ou familiale, les origines de chacun.

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